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PENICHE KAIROS
15 mai 2008

Lettre du bateau PICARO, 38 m de transport fluvial néerlandais

Les mariniers sentent une profonde différence entre le discours bienveillant et optismiste de VNF et la réalité de terrain, où il est très difficile d'avoir un interlocuteur décisionnaire
Nous avions envoyé en Janvier une lettre à VNF, , puis nous avions envoyé en février une relance pour non réponse, et à ce jour, mi mai, nous n'avons reçu aucune réponse de la direction de VNF...

Cepandant,notre lettre a été publiée dans le journal Fluvial,par son rédacteur en chef, mr Walter, qui lui communique beaucoup sur les améliorations et problèmes.
Il expose bien la situation du réseau fluvial, les attentes des plaisanciers, des professionnels, ainsi que tout ce qui est mis en oeuvre, ou pas pour promouvoir la voie fluviale.

Nous publions la lettre que nous venons de recevoir du bateau PICARO, 38m transportant du fret entre Hollande et Sud

Voici le texte de Picaro:

Nancy le 15/05/08

Ce matin, le bateau 'Picaro' a bloqué pendant 10 minutes le pont de Malzéville à Nancy. Dix minutes, c'est le temps perdu par écluse automatique, comparée à une écluse manuelle.

Ces dernières années, Voies Navigables de France (VNF) a, dans la région du Nord-Est comme partout en France, automatisé de plus en plus d'écluses de gabarit Freycinet, pour limiter ses coûts de personnel.

Dans le cycle d'éclusage (fermeture et ouverture des portes et vannes) de ces écluses automatisées 'dernière génération' sont programmées beaucoup de temporisations, qui retardent le processus en moyenne de 3 minutes par bassinée. Au niveau technique, il est bien possible de réaliser des écluses automatiques tant rapides que sûres pour tous les usagers.

De plus, une écluse manuelle est généralement préparée bien avant l'arrivée d'un bateau  par un éclusier, tandis qu'une écluse automatisée doit souvent se vider ou se remplir encore quand le bateau est déjà très proche de l'écluse. Le temps perdu par une telle 'fausse bassinée' est en moyenne de 7 minutes. Ce retard peut également être évité, en connectant les écluses (qui sont toutes équipées d'une ligne téléphonique) entre elles.

En outre, il y a beaucoup de dysfonctionnements, nécessitant l'intervention d'un technicien, qui doit souvent venir de loin.

Pour mieux comprendre le mécontentement des bateliers, il faut savoir que les bateaux de commerce 'font' souvent plus que 150 écluses par voyage. A cela s'ajoute le mauvais état d'entretien du réseau navigable à petit gabarit (canaux envasés, berges effondrés, fuites,…) qui cause encore plus de retards aux transporteurs fluviaux.  Pour qui tout perte de temps est une perte de revenus, car ils ne sont pas rémunérés à l'heure, mais au transport. Mais les réclamations des bateliers sont ignorées par VNF et ses services de navigation.

La politique française se dit favorable au transport fluvial, la pratique est autre…

Contact et renseignements :
06 16 80 05 08
www.picaro.nl

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Les agents du Service de Navigation du Nord-Est sont également en grève aujourd'hui, entre autres à cause du dépérissement du réseau navigable et des services.e la France.

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Commentaires
U
on a tout trouvé, merci ! udo heising
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